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9 mars 2019

LES FEUX DE LA FOI

 

 

 

LES FEUX DE LA FOI

 

Didier FEDOU

 

 

*********************

 

feux fedou

 

 

Présentation de l'éditeur

"Constantin appela ses hommes, on s'est mis en route. Aux halles, l'air empestait la fumée, la poussière, et la couenne brûlée. Les allées s'étaient vidées, on entendait des gens gueuler à l'aide, mais de l'aide à quoi ? La fumée n'était pas celle d'un incendie, ça ne ressemblait pas à une attaque, je ne voyais aucun danger imminent. Des gens étaient restés pour en aider d'autres assis par terre, l'air sonné, poussiéreux, du sang aux oreilles, parfois écorchés par des gravats, qu'on trouvait en grande quantité partout au sol. Les marchands pliaient leurs étals en hâte ou se contentaient de les épousseter. L'un d'eux nous désigna le fond de l'allée, vers notre suspect favori : Imir Tassen.
Une poussière épaisse y flottait encore, on y évacuait des villageois ensanglantés, mais je ne vis aucune blessure sur eux. Les toiles des étals, les murs, le sol, les gens, étaient à la fois blancs de poussière et rouges de sang. J'avisai un civil qui regardait la scène en se frottant les oreilles. Couvert de rouge, mais pas le sien.


– Qu'est ce qui s'est passé ?


– Quoi ? J'ai les oreilles qui sifflent !


– Qu'est ce qui s'est passé ?


L'homme était éprouvé, il s'essuya les lèvres en les barbouillant de sable écarlate.


– Il a... il buvait dans sa flasque et fumait sa pipe, et puis... bam !


Et de nous désigner l'endroit où s'était trouvé l'étal de Tassen, mais il n'y avait plus rien. Bouteilles et tonnelets dispersés, brisés, des éclats de verre brillant partout, des flaques de liqueur qui achevaient de brûler en flammes bleues. Le chariot renversé sur le côté, ses bâches soufflées, encore du sang sur le tout. Au milieu de la dévastation, je vis les chausses de Tassen et grimaça d'horreur : au dessus des genoux, l'homme avait disparu, et je compris d'où provenait tout ce sang pulvérisé partout.


Imir Tassen avait explosé."

 



Le capitaine Luderik Aghraddon se trouve cette fois confronté à des évènements qui le dépassent : presque au hasard, des gens explosent. Qu'est ce qui peut bien faire exploser des gens ? Peut-être bien des sorciers ? Peut-être bien des démons échappés de l'enfer ? C'est ce que croit un Inquisiteur venu purifier le village, c'est ce dont il est persuadé : trop de mécréants, trop d'impurs, une terre fertile aux incubes ! Lorsque le temple prend feu au cœur de la nuit, que les flammes ronflent comme la respiration du diable, et qu'autour plusieurs hommes éclatent en morceaux, il n'est pas difficile de le croire


Pour Luderik, il y a forcément une explication, tout comme une justification, car si ces morts sont prémédités, il y a bien un coupable, et avant de fouiller dans le bestiaire infernal, il faut fouiller dans le cœur des hommes. A qui profite le crime ?

 

*****************************

 

 

Il existe (à ma connaissance) trois aventures du Capitaine Ludérik Aghraddon. Je vous ai parlé de la première, je vous ai parlé de la troisième, voici celle du milieu. J'aime bien Ludérik, vous le savez, et le retrouver encore une fois dans ses aventures fut un vrai plaisir, comme retrouver un vieux copain qui vous donne de ses nouvelles.

Dans cette nouvelle-ci, Ludérik est en train de tout préparer pour partir en retraite, il fait le tri dans son bureau, classe ses affaires, en compagnie de Karl, capitaine destiné à le remplacer. Quand arrive u, message de Constantin, sergent ayant servi sous les ordres de Ludérik. Il est en charge du maintien de l'ordre dans un village à quelques encâblures de la ville. Constantin demande de l'aide. D'emblée, l'affaire semble grave : constantin est un gars hyper capable, donc s'il demande de l'aide, c'est qu'il ne sait plus quoi faire. Une mort inexpliquée, peut-être de la magie, voire de la sorcellerie. Ludérik se la joue Roger dans l'arme fatale, il est trop vieux pour ces conneries là, et il est quasi à la retraite. Il n'a pas envie d'y aller. C'est sans compter avec Karl. Lui, ça l'intéresse. 

Bon, ben en route alors.

Arrivés sur place, les voici directement dans le vif du sujet. Un bouilleur de cru a explosé. Comme ça, bam. Il fumait tranquillou sa pipe sur le perron de sa maison quand soudain, il a explosé. Pas un truc à côté qui aurait pris feu, genre son alambic, non, non, c'est le mec qui a explosé, dispersé aux quatre coins de son jardin. Glauque. Et inexplicable. A peine l'enquête commencée, eh bien, re bam bam, des villageois explosent de ci de là. A n'y rien comprendre. Evidemment, tout le monde songe à de la magie, le curé du village en premier. Il prend les choses en main en contactant ses supérieurs. Une affaire de magie? Peut-être de démon?? L'église est réactive dans ces cas-là. Pas le temps de dire ouf qu'un Inquisiteur arrive sur les lieux. Comme si des hommes qui explosent ne suffisait pas, l'Inquisiteur ajoute sa touche perso : un bûcher!!!

Ca chauffe au village!!!

 

Comme je vous l'ai dit plus haut, retrouver Ludérik a été comme retrouver un vieux copain. Je le trouve attachant ce bougon. J'aime beaucoup le style de Fédou, j'aime son vocabulaire, comme on dit : j'achète! Néanmoins, je n'ai pas été prise par un suspens haletant. Quasi du début de l'enquête, on voit dans quel sens ça va partir, on comprend même vite fait qui est le vrai méchant de l'histoire. J'ai connu Didier Fédou plus inspiré. Mais je me suis quand même régalé de ma lecture! Didier revient!!!!

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