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31 mars 2012

Le Syndrome Copernic

Internet is back!!! Merci Xavier Niel!!! Et ça tombe bien, j'ai fini un bouquin hier soir........ gnark gnark!!

 

LE SYNDROME COPERNIC

 

Henri LOEVENBRUCK

 

 ****************

 

« Ils lui avaient dit qu'il souffrait d'une schizophrénie paranoïde aiguë. Mais Vigo Ravel le sait : les voix qu'il entend dans sa tête ne sont pas des hallucinations. Ce sont les pensées des gens. Les vôtres. »

 

 

 

 copernic

 

 

 

************************

 

Vigo Ravel est un homme de trente-six ans, schizophrène, qui a un petit boulot (saisie de chiffres dans une société), qui vit chez ses parents et voit son psychiatre, le Dr Guillaume, très régulièrement. Non seulement pour sa schizophrénie, mais également pour son amnésie rétrograde, il ne se souvient rien de sa vie avant ses 20 ans. Sa vie est très réglée. Ses hallucinations sont sous le contrôle de son traitement pharmaceutique. Bref, il vit une petite vie bien plan-plan.

 

Mais ce matin, le 8 août, à 7h58, il arrive à la tour SEAM qui se trouve à la Défense, le quartier d'affaires parisien, et ça ne va pas, mais alors pas du tout pour Vigo. Il est en retard. A 8h il doit être tout en haut de la tour pour sa consultation avec le Dr Guillaume, il est 7h58 et ce satané ascenseur ne descend pas au rez-de-chaussée assez vite à son goût. Damned ! Et comble du comble, Vigo sent venir les signes précurseurs d'une crise schizo. L'hallu arrive. L'hallu est là. Il entend une voix, et cette voix lui glace le sang. « Bourgeons transcraniens, 88, c'est l'heure du deuxième messager. Aujourd'hui, les apprentis sorciers dans la tour, demain, nos pères assassins dans le ventre, sous 6,3. ». Vigo est pris de panique et sort en courant de la tour SEAM... peu de temps avant que ne retentissent des explosions... que des milliers de gens ne meurent... que la tour ne s'effondre...

 

En état de choc, il rentre chez lui, seul, ses parents partant sur la côte tous les mois d'août. Il erre un peu, se demande s'il est bien schizophrène, finit par atterrir dans le cabinet d'une psychothérapeute, histoire qu'elle le rassure, lui dise si oui ou non, il est schizo. Là-bas il rencontre une autre cliente de la psy. Agnès. Ils sympathisent. Vigo doute de plus en plus d'être schizophrène, il se dit qu'il entend tout simplement les voix des gens, leurs pensées.  (enfin... tout simplement... hein!) Et bizarrement ça le met en danger... Des hommes sont après lui. A la Défense, quand il veut savoir si le Dr Guillaume a survécu à l'effondrement de la tour, on lui répond qu'il n'y avait aucun cabinet médical dans la tour. L'appartement de ses parents a été fouillé. Ses parents sont aux abonnés absents.

 

Il « mène l'enquête » en compagnie d'Agnès. Puis avec l'aide d'un groupe de hackers qui se fait appeler SpHiNx. Jusqu'à découvrir toute la vérité sur qui il était « avant » son amnésie.

 

Et moi je dis : putain que c'est tiré par les cheveux !!! Je ne connaissais pas Henri Loevenbruck. Tout ce que je savais et sais toujours de lui, c'est qu'il fait partie de la Ligue de l'Imaginaire. Donc, je n'avais aucun a priori à le lire. Ca pouvait être bon comme j'aime (Bauwen, Chattam), couçi-couça (Werber) ou bof-bof (Thilliez). Eh bien, c'est de la LDI « bof bof ».

C'est bien écrit, c'est documenté, c'est aussi un peu long et poussif. Le personnage principal n'est pas super attachant mais on se prend à bien l'aimer quand même, ce Vigo, avec ses doutes, ses interrogations, son humanité. Les personnages secondaires ne sont pas très dessinés. On voit apparaître Agnès, qui aide Vigo à mener l'enquête, et au moment où ça devient chaud, où on sent que l'enquête touche à quelque chose d'essentiel, eh bien l'auteur s'en débarrasse. L'appartement d'Agnès a été retourné par les méchants, elle devrait être à fond sur l'enquête de Vigo, ou à fond sur son appart, mais non : elle est en plein divorce, donc eh bien elle laisse tout tomber en vrac pour aller gentiment se disputer en Suisse avec son mari. Surréaliste ! Agnès est remplacée par la petite bande des hackers SpHiNx : Damien et Lucie, qu'on nous présente bien mais dont on survole les personnalités et dont on ne capte pas trop les motivations, et deux autres gars qu'on nous présente super vaguement (surtout l'un des deux dont on se demande quelle est son utilité dans l'histoire...!)

Le récit est à la première personne (Vigo est le narrateur), entrecoupé d'extraits de « carnets moleskine » (des carnets sur lesquels Vigo note ses pensées, comment il voit la vie, etc...). Les deux se complètent pour la compréhension de l'histoire. Et les deux ne vont pas du tout l'un avec l'autre. Dans le récit, nous avons le point de vue sur le vif de Vigo, qui a l'air de penser à douze trucs en même temps, de ne pas réussir à se focaliser plus de trois minutes sur quelque chose, bref, le mec dont la vie est bouleversée et qui panique (se découvrir finalement non schizo et non atteint d'une maladie mentale, mais bien victime d'une machination, ça fait paniquer, c'est certain). Et dans les moleskines, la pensée de Vigo est hyper claire, hyper bien organisée, avec un vocabulaire bien choisi, genre le mec il a des millions de neurones et ils lui servent bien tous, non seulement le mec ne panique pas, mais on se demande même si il connait la définition du mot). Contraste saisissant avec le Vigo du récit dépassé par les événements et qui ne donne pas l'impression d'avoir un gros vocabulaire...

 

La fin est super décevante. Tout le bouquin, Vigo se demande qui il est en réalité. On apprend et comprend vite qu'il était un ancien soldat, très bon soldat, voire un mercenaire. Qu'il a été manipulé par le pouvoir en place à l'époque et qu'il est toujours manipulé. Que le scandale est gros. On a bien lu tout le bouquin, mais bon, si on sait que Vigo Ravel n'est pas le vrai nom de notre héros, on ne sait pas pour autant quel est son vrai nom. On ne sait pas ce qu'il va devenir. On sait juste qu'il n'est pas un vrai schizophrène, ce qu'on avait compris depuis le début.

A la fois pour le héros et pour soi on se dit « tout ça pour ça ?? ». Je ne sais pas si j'ai tout compris de travers, mais ça laisse grave sur sa faim. Il manque au bas mot une centaine de pages pour que ce soit fini cette aventure-là!!

 

Si c'était à refaire, je ne le lirais pas ce « syndrôme Copernic ». Loevenbruck a sûrement fait mieux, je suis sûre que j'ai commencé par le plus mauvais ! (du moins j'espère pour lui!). Affaire à suivre!

 

 

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