Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Lire toujours, lire un jour
3 février 2012

DES CREVETTES DANS LES ARBRES

 

 

  

DES CREVETTES DANS LES ARBRES

 

Jérémy FRAISE

 

 

 

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

 

 

 

« Un monde où les vieux ne meurent plus, et où la jeunesse servile se tue au travail.

 

Un monde où les poissons sont les rois du ciel et où la lavande pousse au fond de la mer. Dans un petit village au sud de ce monde à l'envers vit Martin, jeune cultivateur de crevettes, entouré de Michel, son canard de compagnie, Burniouf, voisin empoté et faible d'esprit, et Lola, douce compagne, peintre aux visions étranges éternisant des oiseaux dans le ciel.

 

Au nord, plus au nord, la Cité de Métal, ville dirigée par une mystérieuse « Madame » où les vieillards font travailler une jeunesse aliénée, dans une gigantesque usine appelée la Structure.

 

Face à cette société « sénilocrate », une résistance s'active, dont certains membres semblent tout connaître de cette Madame et du secret qu'elle protège depuis des décennies...

 

Roman d'anticipation aux accents surréalistes, Des crevettes dans les arbres envisage non sans humour un avenir sombre et revisite l'absurde à l'instar de Boris Vian dans L'Arrache-coeur, Saramango dans La Cité des Aveugles ou encore Orwell dans 1984. »

 

 

 

« Né en mai 1979, Jérémy Fraise s'est noué d'amitié avec des crevettes dès le mois de juillet de cette même année. Après avoir oeuvré dans le milieu du livre, il travaille actuellement pour la presse BD.

 

Des Crevettes dans les Arbres est son deuxième roman, après Le Cube (éditions Hors Commerce, 2003) »

 

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

canard 

(photo passion nature 78)

 

 

On l'aura compris, la principale difficulté pour moi va être de vous raconter un peu l'histoire, sachant que je ne suis pas encore sûre d'avoir compris quoi que ce soit! Ca va être rude à résumer...

 

Martin, un trentenaire, mène une vie paisible de cultivateur. Il fait pousser des crevettes, culture s'il en est un peu compliquée, car les arbres à crevettes (les crevettiers) demandent une bonne irrigation, et la crevette en elle-même étant assez fragile, il est hors de question de la ramasser à l'aide d'une machine. La cueillette est entièrement manuelle. Un vrai petit cultivateur bio notre Martin...

 

Un jour qu'il regarde un tas de lavande qui sèche dans son entrepôt, il se dit qu'il y a quelque chose à faire. Et pourquoi pas une liqueur de crevettes et de lavande ? Vite il s'essaie, trouve une recette dont il est assez content, se dit qu'avec de la lavande fraîche se serait meilleur, mais là aussi ça n'est pas aisé. La lavande pousse dans la mer, bien au fond, il faut aller la récolter soi-même, et sans équipement, c'est tout en apnée. Pas facile facile... mais cette liqueur, elle va cartonner, Martin le sent. D'ailleurs, il lui a déjà trouvé un nom : la Martinade !

 

Il la fait goûter à son voisin Burniouf, un mec gentil mais pas très futé, qui souvent dit « qu'ils l'ont emmené », et à Lola, sa chérie, peintre fantaisiste (elle peint des oiseaux qui volent, ce qui est très drôle, parce que ce sont les poissons qui volent, tout le monde le sait ! Ah, attention, une baleine qui passe...). Burniouf et Lola sont unanimes : ça peut marcher !

 

Martin décide donc de se lancer. Lors du marché du village, accompagné de son fidèle canard Michel, Martin ose demander au maire que son idée soit examinée par le Conseil. Il reçoit un rendez-vous devant les anciens. C'est eux qui ont tout pouvoir. Ils goûtent, trouvent ça bien, mais mon petit Martin, tu n'as pas respecté le protocole : avant de proposer une liqueur, il faut demander l'autorisation d'avoir une idée ! Ce n'est pas régulier, allez hop, en représailles, eh bien tant pis pour toi : la Martinade sera commercialisée, mais tu n'en auras pas le brevet ! Na ! Martin essaie de râler un peu. Quoi ??? Tu renâcles Martin !!?? Qu'on l'arrête et qu'on l'envoie au Nord !!!

 

Et voilà. Lui aussi ils l'ont emmené...

 

Jusque là, j'ai à peu près réussi à suivre. Pour la deuxième partie, dans l'usine de recyclage et dans la Cité de Métal, j'ai un peu moins suivi. La description du décor tient un peu de New York 1997, ça fait très glauque. Les jeunes n'ont pas le droit de bouger une oreille, et si ils bougent une oreille, c'est pas grave, ils se font flinguer. Une petite balle entre les deux yeux, c'est propre et vite fait. C'est plutôt violent, noir, et toujours décalé. Il y a une sorte de peuplade underground qui essaie de se rebeller contre les vieux, dont un des meneurs est le frère de Burniouf (qui en fait s'est fait quasi lobotomisé par les anciens avant d'être envoyé dans le sud), et qui se donne la mission de sauver Martin. Celui-ci est arrivé en murmurant « Lola, Burniouf ». Lola on ne sait pas trop qui c'est, mais Burniouf, oui, on sait ça ! Il faut libérer Martin, lui-seul peut nous conduire jusqu'à Burniouf, car seul Burniouf peut nous sauver...

 

Lequel Burniouf, étant seulement « quasi » lobotomisé, commence à retrouver de sa mémoire, à se rappeler qui sont ces « ils » qui l'ont emmené. Lequel Burniouf, de son côté, comprend qu'il faut aller sauver Martin !

 

S'ensuit tout un tas d'aventures, où il y a des pertes des deux côtés, on fait la connaissance de la fameuse « Madame » qui chapote tout ça, et du « Roi » qui règne d'une certaine façon avec cette dame.

 

Bien, bien, bien... Je m'arrête là, vous avez -presque- compris l'essentiel. Et puis vu que je n'ai pas tout suivi (pourtant pas faute de m'être accrochée!!), ce n'est pas facile non plus de vraiment bien me faire comprendre. C'est spécial, super spécial. Après Maupassant, c'est ce qu'on appelle du grand écart... C'est difficile à lire parce que ça n'a quasi ni queue ni tête (les crevettes qui poussent dans des arbres, les poissons qui volent...), mais on s'en sort, car l'idée principale elle, a une queue et une tête : la liberté ! Pour ceux et celles qui seraient vraiment inquiets, le roman se divise en trois parties, seule la première est vraiment très fantaisiste. Les deux suivantes sont nettement plus soft niveau bizarreries (ou alors c'est que je me suis habituée... lol!).

 

Aussi curieux que ça puisse sembler parce que là on est à des années lumières de ce que je suis habituée à lire, eh bien j'ai beaucoup aimé. Niveau absurde, ça ressemble assez au Woody Allen que je me suis coltiné il y a quelques semaines, mais c'est tellement mieux écrit, que là, c'est dingue à lire, mais j'ai totalement adhéré. Oui. Je recommande !!

 

 

 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
C
Oula, ça a l'air un peu barré. Je ne suis pas sure d'être prête à ce genre de lecture, moi.
Répondre
Lire toujours, lire un jour
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité