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16 octobre 2012

Thérèse Raquin

 

 

Thérèse Raquin

Emile ZOLA

 

 

 

Dans Thérèse Raquin, j'ai voulu étudier des tempéraments et non des caractères. J'ai choisi des personnages souverainement dominés par leurs nerfs et leur sang, dépourvus de libre arbitre, entrainés à chaque acte de leur vie par les fatalités de leur chair : Thérèse et Laurent sont des brutes humaines, rien de plus. J'ai cherché à suivre pas à pas dans ces brutes le travail sourd des passions, les détraquements cérébraux survenus à la suite d'une crise nerveuse. Les amours de mes deux héros sont le contentement d'un besoin; le meurtre qu'ils commettent est une conséquence de leur adultère, conséquence qu'ils acceptent comme les loups acceptent l'assassinat des moutons; enfin ce que  j'ai été obligé d'appeler leurs remords consiste en un simple désordre organique, en une rébellion du système nerveux tendu à se rompre...   Emile Zola

 

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La bonne vieille Madame Raquin est mercière, et son grand bonheur c'est son fils, Camille, qu'elle entoure d'une affection écrasante. Le pauvre enfant est traité en souffreteux, gardé au chaud dans le giron de sa mère, nourri de tisanes et autres bouillons.

L'autre bonheur de Mme Raquin, c'est sa nièce : Thérèse. La petite est costaude, mais elle subit le même traitement que son cousin. Elle subit. Sans se rebeller. De toute façon elle n'a nulle autre famille où aller. La petite aimerait danser, chanter, gambader dans les prés. Mais non, il lui faut rester au coin du feu, près de Camille, près des potions et des tisanes fortifiantes.

Les deux enfants grandissent. Et voilà que Mme Raquin décide qu'il faut les marier. Qui mieux que Thérèse pourrait prendre soin de Camille, ayant été élevée avec lui, elle sait mieux que n'importe qui comment s'occuper du délicieux fiston à sa maman.

Camille et Thérèse se laissent marier.

Qui dit mariage, dit situation. Il faut de l'argent au couple. Mme Raquin qui était à la retraite décide de reprendre du service. Elle achète un petit fond de commerce à Paris, dans un passage obscur d'un quartier pas superbement bien fréquenté. Elle s'y installe avec le petit couple.

Pour Thérèse, c'est l'apothéose. Elle dit oui à tout car elle n'a rien de mieux, mais là, c'est le pompon, dans cette boutique sombre, au fond de ce passage lugubre, c'est comme si on l'enterrait vivante!

Pour Camille, c'est le réveil. D'accord pour le commerce de mercerie, mais lui, il veut travailler! Il se trouve une place aux chemins de fer. Au moins, il peut sortir.

La vie suit son cours. Camille va bosser, Thérèse et sa tante tiennent la boutique. On se fait des amis, on se lance dans des soirées à la maison tous les jeudis soirs, des soirées dominos (wow!!). Train-train. Douce mort pour Thérèse. Puis, un jour, Camille ramène Laurent à la maison. Un collègue, certes, mais aussi un ancien camarade de quand ils étaient enfants. Mme Raquin est ravie de retrouver ce petit devenu grand. Bien vite, Laurent devient un ami indispensable. Là tous les soirs.

Thérèse s'occupe peu de ce Laurent. Elle le tolère tout au plus. Laurent de son côté fait de même. Puis un soir, la chair étant ce qu'elle est, il a envie de tâter de cette petite épouse sombre et triste, comme ça, pour rire. Et ô surprise, la petite épouse sombre et triste se transforme en lionne assoiffée de sexe, une amante audacieuse.

Commence entre les deux une liaison très forte. Dans laquelle Camille gêne plus qu'autre chose. Les amants peuvent difficilement se retrouver. Alors l'idée germe soudain dans le cerveau de Thérèse : il faut se débarrasser de Camille!

Ce qu'un jour de balade en bateau, Laurent prend au premier degré. Il fait chavirer la barque, tous tombent à l'eau, Laurent tient la tête de Camille sous l'eau. Ils l'ont tué. Cela passe pour un terrible accident.

Mme Raquin est anéantie. Les deux jeunes gens exultent. Mais il est trop tôt pour eux, pour s'afficher ensemble. Non, en fait, ce qu'il faudrait, c'est que Thérèse s'enfonce dans son veuvage et que Laurent prenne soudain la figure d'un enfant qui fait tout pour être agréable à Mme Raquin. Il est serviable avec la vieille dame, s'occupe de bien des choses que seul un homme peut gérer... Laurent est un amour!

Les amis du jeudi soir font leur possible pour remonter le moral des dames. Et un jour où l'un d'eux remarque que Thérèse devient de plus en plus transparente, Mme Raquin et les "amis du jeudi" ont l'idée!! Cette "idée"!!! Mais bon sang, évidemment : il faut les marier!!!!

Aussitôt, les amis se chargent d'entreprendre Laurent en lui parlant de Thérèse. Aussitôt Mme Raquin s'occupe d'ouvrir les yeux de Thérèse sur les avantages d'un mariage avec Laurent. Les deux font leurs étonnés... Quoi? Un mariage? Bah, si vous y tenez...

Et les voici mariés. Victoire!!! Victoire? En fait, non. Thérèse et Laurent peuvent enfin s'afficher au grand jour... mais le fantôme de Camille les hante tous deux depuis le meurtre. Il les hante et les obsède. Ils pensaient le faire disparaitre en se mariant, à deux on est plus fort. Mais raté. Ils sont plus que jamais séparés par Camille.

Commence donc un véritable calvaire pour les jeunes mariés. Ils ne peuvent pas se souffrir. Pour s'occuper, ils sont aux petits soins pour Mme Raquin, cette bonne vieille Mme Raquin qui vieillit assez mal. La vieille mercière devient de plus en plus impotente, bientôt elle se retrouve tout le jour en fauteuil, nourrie et lavée par Thérèse, bougée et transportée par Laurent. Ah, ces chers enfants ont un tel soin d'elle, quel bonheur!!!

Puis Mme Raquin a une crise plus grosse que les autres qui la laissent totalement paralysée. Elle ne peut plus du tout bouger, ni parler. Elle ne peut que voir et entendre. Mais quel bonheur d'être chouchoutée par ses petits... Lesquels petits deviennent fou sans la petite vieille avec qui faire la conversation. Ils se retrouvent l'un en face de l'autre, finissent par se lancer des piques et des injures, dans lesquelles... ils finissent par s'accuser l'un l'autre du meurtre de Camille! Mme Raquin qui est déjà totalement clouée par la maladie en devient folle de chagrin... Quoi? Ces deux-là qui lui font tant de mamours sont les assassins de son bébé, son Camille????

 

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Zola, ça a vieilli. Mais c'est quand même bien sympa à lire! Voilà un homme qui savait écrire! De belles tournures de phrases, un beau style, beaucoup de descriptifs mais sans en faire des tonnes.

Pourquoi je me suis décidée à lire ce classique? Oh... c'est tout bête... C'est au programme des classes de lycée cette année, et comme ma nièce et le fils d'une amie doivent le lire, eh bien, disons que si je peux aider pour les fiches de lecture, hum???!!

 

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