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7 avril 2013

Le livre des Morts

 

 

LE LIVRE DES MORTS

Glenn COOPER

 

livre morts

 

 

New York, mai 2009. Une série de morts inexplicables fait les gros titres. Rien ne semble relier les victimes, ni leur vie ni les circonstances de leur décès. Rien, sinon une carte postale de Las Vegas, qu'ils ont tous reçue. Une carte postale avec une simple date. Celle de leur mort...

Will Piper, profileur au FBI, n'a jamais rien connu de tel. Commence alors pour lui un véritable casse-tête pour mettre le doigt sur la plus invraisemblable des vérités : tout serait-il écrit à l'avance?

 

 

*****************************

 

Will Piper est un agent du FBI qui attend gentiment la retraite. Il est profileur, il a mené quelques enquêtes au succès retentissant, oui mais voilà, c'est un coureur, et ça, le FBI n'aime pas trop les coucheries entre agents. Will est donc plus ou moins au placard, et ma foi, ça lui convient assez, car ça fait longtemps qu'il a perdu ses grandes illusions concernant son merveilleux employeur. Ses collègues de service planchent sur l'affaire du "tueur de l'Apocalypse", un tueur en série qui envoie des cartes postales blanches, avec un dessin de cercueil, le nom du destinataire, et le jour de la mort du destinataire. Et au jour dit, la victime désignée meurt. Jamais le même modus operandi. Le seul point commun : que des new yorkais. C'est mince! Les collègues sont dans la merde, ils piétinent.

 

L'agent Muelleur qui mène l'enquête tombe gravement malade et se retrouve en arrêt maladie, il lui faut un remplaçant. Eh bien, Will Piper, au hasard, hein! Will n'aime pas trop la bonne blague de ses supérieurs. D'autant plus qu'au passage, non seulement il récupère l'enquête de Muelleur, mais il récupère aussi sa coéquipière, une gamine tout juste sortie de Quantico, qui se trimballe partout avec un carnet et note tout ce qu'elle entend. Si encore au moins elle était sexy, mais non, c'est une petite boulotte. Trop de la chance!!

 

Will s'y colle donc. Et fait comme les autres, il piétine. Il cherche, il cherche, il cherche. Et il trouve que la petite coéquipière, Nancy Lipinsky, est finalement assez intelligente, assez discrète. Et avec le rythme effréné de leur enquête, à cavaler dans les rues de New York, à se déplacer sur Végas pour écouter d'éventuels temoins, elle perd du poids. C'est qu'elle finirait par être bien gaulée la petiote!

 

Bon évidemment, je vous raconte ça, ce n'est pas primordial dans l'enquête de nos agents, mais c'est ce qui me permet de vous raconter quelque chose sans spoiler l'histoire et son suspens.

J'ai eu un peu de mal à entrer dans le bouquin, les deux premiers chapîtres m'ont semblés loooonnnnng, et puis au 3ème, boum, je suis entrée dedans. Je lis dans le train, j'ai failli rater ma station! (une première!!)

C'est bien écrit, c'est clair, on a quelques personnages mais pas de trop, on va à plusieurs époques (les années 777, 1947, 2009...) mais l'auteur ne nous perd jamais. Ca pourrait être un peu pénible ce ping pong dans le temps, mais au final, non, ça aide à bien découper les actions de chacun.

Dès le début, on comprend que Will Piper et Nancy Lipinsky se font ballader, et c'est assez marrant de les voir se démener pour trouver. Les voir s'approcher, s'éloigner, tu brûles, tu gèles. On comprend ce qu'il se passe et on se sent "dans la confidence". Glenn Cooper ne cache rien à son lecteur, mais laisse mariner ses personnages. Ca change des thrillers classiques où on subit tout en même temps que les flics. Un petit côté à la Colombo...

 

J'ai beaucoup aimé l'histoire et le style. Glenn Cooper rend particulièrement bien les atmosphères. Quand l'action se passe à New York on a l'impression d'entendre le brouhaha et de vivre à 100 à l'heure avec les habitants. Quand nous sommes en 777 dans une abbaye, on sentirait presque l'odeur de la pierre des murs, on ressentirait presque le froid des caves... A Végas, on voit les néons miroiter devant nos yeux, on entend les machines à sous, on ressent l'excitation des joueurs de casino. Quand Will et Nancy rencontrent un jazzman, c'est comme si moi aussi je l'entendais jouer. Et dans les découvertes de scènes de crime, devant les bains de sang, j'avais le goût métallique du sang sur le bout de la langue. Glenn Cooper soigne son esthétisme à l'extrême, et je crois que c'est ce que j'ai préféré dans le "livre des morts", car disons-le, comme nous sommes dans la confidence, on a un peu l'impression qu'il ne se passe pas grand chose. Les agents Piper et Lipinsky piétinent. On piétine aussi. Mais l'écriture de Cooper offre un tel éventail de saveurs et de sensations, que si les personnages piétinent vraiment, nous, on est emporté dans un tourbillon sensoriel assez intense.

 

Je n'ai qu'une chose à ajouter : à quand mon prochain Glenn Cooper?????

 

 

 

 

 

 

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