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28 août 2017

L'Age des Cendres

 

 

L'AGE DES CENDRES

 

Didier FEDOU

 

 

 

 

 

« Depuis le temps, les routes autour du refuge ont été dégagées des épaves qui les encombraient. On chasse des nuages de cendres en descendant dans les vallées, entre les anciennes pistes de ski et les pylônes rouillés des remonte-pentes. Avant, on y voyait des pendus qui séchaient dans le vent, maintenant leurs os sont à terre, dispersés par les charognards. On traverse des villages fantômes, éteints, les rideaux comme des toiles d'araignées aux fenêtres. La suie qui recouvre tout y fait comme un glacis, une fine pellicule de givre brillante, des facettes d'obsidienne. On ne s'y arrête pas : soit c'est des villages qu'on a déjà visités, soit parce qu'on sait que des gens s'y cachent, et tant qu'ils ne nous attaquent pas, on n'ira pas les déranger.
Sur le plateau, les gars ouvrent l’œil. Bonnets enfoncés jusqu'aux sourcils, écharpes sur le nez, les armes dans les mains. C'est pas des vivants qu'on se méfie le plus, du moins tant qu'on roule. Et on en voit : des silhouettes tordues qui errent dans les champs gris, souvent seuls, parfois par deux ou trois, dans des états de conservation variés, du récent qui promène ses escarres et ses mutilations à des presque-squelettes auxquels il ne reste que des reliquats de chair gluante et encore un peu de cervelle pour fonctionner, ceux-là tomberont bientôt. Après je ne sais pas s'ils sont encore vivants à leur manière, tout tordus par terre et les os pointés vers le ciel comme pour pousser un cri qui n'en finirait pas, mais au moins ils ne bougent plus. »

Pour survivre à l'hiver nucléaire qui a dévasté la planète, un groupe de survivants s'est réfugié dans un bâtiment fortifié. Ils font pousser leur nourriture, stockent l'eau potable, protègent les enfants et essaient de leur donner l'impression d'un foyer. Et chaque nuit, depuis leurs remparts de fortune, ils doivent repousser les gens qui cherchent un abri, les barbares ultra-violents réduits au cannibalisme par la famine, et surtout les Mains Froides, les morts qui marchent.
Or, ils paraissent chaque fois plus nombreux, mieux organisés, faisant presque preuve... d'intelligence. Plusieurs pénètrent dans le refuge, et il semblerait qu'on les a aidés. Il y a un traître dans le groupe.
Mais qui pourrait bien trahir les siens au profit de morts-vivants ?

La dernière chronique, le dernier récit de ce que fut le monde, entre l'apocalypse et l'extinction de la race humaine...

 

 

****************************************

 

 

Récit mené à la première personne du singulier, nous vivons ce que vit le narrateur. Un mec qui a tout perdu : sa femme, son môme, sa vie. Il y a eu un genre de dérèglement dans l'ordre des choses. Les morts ne meurent pas vraiment. Ils se relèvent, genre zombies. Si l'un d'eux vous mords, vous passez du côté obscur, vous devenez vous-même un genre de zombie. Un genre où plusieurs étapes sont observées. Ceux qui sont hyper bien conservés, à la limite, on ne peut pas savoir en les regardant s'ils sont zombies, ils sont tellement "normaux". Le seul signe disctinctif, ils ont les mains froides. D'ailleurs, c'est ainsi qu'on les appelle : les Mains Froides. Mais on ne peut pas s'amuser à toucher tout le monde, ce qui serait rudement dangereux si on venait à tomber sur un vrai zombie. Et il y a les autres, dans des états de décomposition plus ou moins avancée, pas très jojo à voir.

 

Les non-zombies s'organisent. Car évidemment, vu les circonstances, ça devient vite le gros bor***. Tout le monde attaque tout le monde, plus personne ne bosse, on pille tout ce qu'on trouve... Les "survivants" se regroupent. Notre narrateur fait partie d'un groupe très organisé, retranché dans un hôtel, barricadé. Ils font des sorties régulières pour trouver tout ce qui peut servir : nourriture même périmée, outils, allumettes, bidons vides ou pleins. Tout est bon à prendre. Et sortir, c'est prendre des risques énormes, car mis à part les morts vivants, il y a aussi les autres survivants, ceux qui sont moins partageurs, ceux qui sont plus barbares qu'autre chose. Piller est plus facile que de chercher. Et la nourriture est tellement rare, que nombre de ces barbares sont également devenus cannibales.

 

Je suis assez mitigée sur ma lecture. C'était bien écrit, bonne narration, bla bla bla comme d'hab sur le style Fédou. C'est l'histoire qui ne m'a pas transcendée. Parce que justement un peu trop extrême, trop fin du monde. Comment dire? Je suis amateure de Fantasy plus joyeuse. La Fantasy où à la fin, ben y a du mieux. Là, vu déjà les circonstances de départ, le mieux à la fin, on se doute que ça ne va pas venir. Et d'ailleurs, sans spoiler, ça ne vient pas. On ne peut pas lire que des histoires de Bisounours hein ^^ (et pas la peine de me dire qu'on a encore jamais vu Fédou écrire du Bisounours, donc faut pas que je me plaigne!!)

 

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