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6 août 2013

Le secret de la forêt des Blaches

 

 

LE SECRET DE LA FORET DES BLACHES

 

Mickaël PAITEL

 

 

 

 

foret

 (couverture de mon édition........)

 

 

51pqevxOkEL

(novembre 2013 : nouvelle couverture!!!)

 

 

 

 

Présentation de l'éditeur

 

Correctrice professionnelle concernant l'ouvrage: Alexandra de Panafieu.



Synopsis :


Une femme est harcelée à son travail par son directeur, Monsieur Aubrun. Une violente altercation au bureau, motive l’employeur à la licencier. Vécue par la victime comme une profonde injustice, elle veut se venger et décide de tuer son ex-patron, dans la forêt des Blaches à Eyzin Pinet. Un vieux Breton idéaliste, qui vit dans les bois à la façon de Henry David Thoreau, est témoin du crime. Il met sa vie en danger avec un jeu, dont il croit maîtriser la règle.



Description de l'auteur:


La vision de nous même, correspond à ce que nous croyons être dans le regard des autres mais: Mickaël Paitel est natif de Quimper dans le département du Finistère. Il a rédigé en 2010, son autobiographie de 230 pages "Papa s'enfuit, maman reste". Ce fût l'élément déclencheur de sa nouvelle passion pour l'écriture. Il a publié en 2012 deux polars dont Le Secret de la forêt des Blaches et Une Tromperie peut cacher un adultère* (Sélection de la maison d'édition à compte d'édition www.Bookstory.fr). Imaginatif, il recherche des associations d'idées, des trouvailles afin de les scénariser dans ses ouvrages :
"Une tueuse comptable et calculatrice" ou encore "un policier qui collectionne les papillons". Sa récente citation : "La limace est un escargot devenu un sans domicile fixe". L'originalité demeure le meilleur moyen de se distinguer.



Extrait:


...La future propriétaire sait que lorsqu’il s’agit de payer cash, il n’y a jamais de problème. Les gens aiment l’argent ! L’homme à l’autre bout du fil, bredouille :
— Oui, heu, je vais m’arranger.
Il promet de s’absenter de son travail le temps d’effectuer la transaction. Valérie consulte les horaires de cars sur Internet. Elle se réjouit d’habiter dans le quartier de la gare, bien qu’aucun train n’y circule désormais. Au moins, il reste les autocars. Le sac à main en bandoulière, Valérie se rend à l’arrêt prévu pour les transports en commun. Cinq minutes de patience lui suffirent avant que le lourd véhicule ne se présente. Le chauffeur veille à ne pas heurter la tête de l’unique voyageur, avec l’énorme rétroviseur. On dirait une oreille géante. Un bruit d’air sous pression déclenche l’articulation de la porte avant du véhicule. Valérie adresse son plus beau sourire au conducteur. Lorsqu’elle marche dans le couloir entre les sièges, il suit sa croupe chaloupée du regard, dans le rétroviseur. Elle s’installe coté vitre. Il n’y a que l’embarras du choix. Valérie affûte son scénario, tout en essayant d’anticiper les éventuelles questions du vendeur, qui pourraient la déranger. Lorsque l’autocar la dépose en ville, elle scrute le plan. Le domicile du vendeur se trouve à deux pas. En pénétrant dans sa rue, elle identifie la Peugeot 205 rouge, stationnée le long du trottoir. Justement, le propriétaire passe l’aspirateur à l’intérieur :
— Monsieur ! crie Valérie.
L’homme surpris éteint son bruyant appareil :
— Vous êtes en avance Madame, dit-il, se redressant en soulageant son dos des deux mains.
— L’argent me brûle les doigts, répond avec humour, la jeune femme en présentant sa main.
Le vendeur la serre délicatement, veillant à ne point martyriser les doigts qui porteraient un bijou. Gêné, comme s’il voulait dissimuler les défauts liés à l’âge de la voiture, l’homme reste devant la portière du conducteur toujours ouverte....

 

***********************************************

 


Valérie est comptable dans une société de transports qui appartient à Christian Aubrun. Elle est consciencieuse dans son travail mais n'apprécie que moyennement la nouvelle manie de son boss de se mettre à rembarrer tout le monde. OK la société est dans le rouge financièrement, le patron a des soucis, mais s'en prendre aux employés n'est peut-être pas la bonne solution... Le climat est tendu dans les bureaux. Jusqu'au jour où le climat devient intenable. Aubrun perd la tête et tente de violer sa comptable. Valérie se dégage et assomme son patron d'un bon coup de vase sur la tête. Un collègue arrive, et c'est le constat : Valérie a agressé le boss.

 

Transport en ambulance, constatation à l'hopital, Aubrun revient avec un certificat médical, et une lettre de licenciement pour sa comptable. Valérie est atterrée.......... mais elle refait vite surface avec une idée fixe. Tuer Aubrun.

 

Par la suite, nous la voyons mettre en place son meurtre, tout le côté logistique (arme entre autres), puis le passage à l'acte...

 

C'est le deuxième Mickaël Paitel que je lis (les nouveaux auteurs sont décidemment prolifiques!), j'avais trouvé le premier (le prisonnier déchu) sympa mais peut-être un poil, hum comment dirais-je, pas à se taper le cul par terre... Ce Secret de la forêt des Blaches est nettement mieux.

Toute la première partie, lorsque nous suivons Valérie à son boulot, puis que nous assistons à son agression, est écrit très clairement, de manière calme, posée. L'écriture est "ronde", c'est très agréable à lire. Le moment de l'agression est très bien décrit, mais sans faire dans le pathos du "oh la la mon dieu un viol" d'une victime dévastée, même si peut-être un petit peu plus d'émotion de la part de Valérie n'aurait pas dérangé (la victime prend cela de façon un peu cartésienne).

Puis, Valérie se "réveille", elle perd son calme. Elle décide de contre attaquer. Et ce n'est pas aux Prudhommes qu'elle décide d'assigner son ex-boss. Elle sera son tribunal, son bourreau, elle veut le tuer. Là, le style de Mickaël Paitel s'emballe. L'écriture devient plus nerveuse. Peut-être un peu précipitée? Il y a certains passages qui à mon avis auraient mérité un petit paragraphe de plus. L'action part crescendo, l'écriture également. Valérie commet son meurtre (et quelle scène!!), l'action redescend, l'écriture redevient plus zen...

Toutes ces différences de rythme vont très bien avec l'action.

Le défaut du secret de la forêt des blaches, c'est la longueur du texte. Ce roman aurait mérité d'être plus long. Que l'enquête des gendarmes soit plus décrite, pour mieux rendre le jeu du chat et de la souris entre Valérie et les militaires.

Mr Paitel semble encore un peu hésitant, il n'a pas confiance en sa plume. C'est bien dommage, il a tout pour captiver un public. Pas de classement dans la catégorie du canard à trois pattes!!!! ^^

 

 

 

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