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Lire toujours, lire un jour
9 janvier 2012

LES CONTES DE NOEL

 

 

LES CONTES DE NOËL – Charles DICKENS

 

 

 

 

 

Virage à 180° dans mes lectures semble-t-il, ha ha ha... Ou tout simplement, c'était l'envie de jouer avec mon kindle sur pc : il y a beaucoup de livres gratuits en format e-pub, mais ils sont tous classiques, très classiques, car pour être gratuit, la plupart du temps, ils doivent être libérés de leurs droits d'auteur. L'auteur doit donc être mort depuis cent ans... « Les Contes de Noël » de Dickens sont ce que j'ai trouvé de plus court.

 

 

Ebenezer Scrooge est un fieffé gripsou. Il est le patron d'un « comptoir de change » à Londres, son business c'est l'argent, et il aime l'argent, à tel point que le dépenser est pour lui un crève-coeur. Ses bureaux sont mal éclairés, mal chauffés, son seul et unique salarié, Robert Scratchit, est mal payé, travail dans la pénombre et le froid. A la maison c'est pareil, Scrooge vit dans une grande maison qui pourrait être belle et accueillante mais elle est si mal chauffée et éclairée, qu'elle filerait le bourdon à Dracula lui-même.

 

La seule chose en laquelle Ebenezer Scrooge est généreux, c'est sa pingrerie et ses petits mots assassins. Que son commis ait envie de partir un peu plus tôt car c'est le 24 décembre et Scrooge de dire que c'est un jour comme un autre. Que son commis ait envie de rester comme tout le monde chez lui le 26 décembre (boxing day, c'est férié en Grande Bretagne) et Scrooge s'élève contre cette idée, l'argent ne prend pas de congé lui. Qu'un enfant vienne chanter à sa porte pour gagner une pièce et Scrooge lui hurle dessus. Qu'un homme d'une association qui aide les pauvres vienne chez lui pour un don, et Scrooge de lui répondre que les pauvres ont assez de l'Etat et de ses institutions pour les aider sans que des associations se crééent pour eux avec son argent à lui. Que son neveu passe pour l'inviter à passer Noël avec sa famille et ses amis et on lui répond « fi ! »

 

L'homme est inbuvable. Tout comme l'était son associé, Marley, mort il y a sept ans. Et ce soir est spécial. En ce soir du 24 décembre, Marley revient d'entre les morts pour lui annoncer que l'avenir que se prépare Scrooge est terrible, que lui Marley, par ce comportement méchant dans sa vie, s'est fabriqué une chaîne bien lourde à porter et à traîner dans sa mort. Il est condamné à errer comme une âme en peine pour l'éternité. Mais « on » lui donne une chance à lui, Ebenezer Scrooge, on lui envoie trois esprits, qui viendront chacun à une heure du matin, sur les trois nuits qui viennent. Que Scrooge les écoute bien !

 

Et les trois esprits viennent. Le premier se présente, on dirait un enfant avec des traits de vieux non ridé. Il emmène Scrooge dans le passé. A la rencontre d'un petit Ebenezer enfant, qui malgré un père dur et un pensionnat bien terne, savait tout de même rire. Et tous ces gens, maintenant morts, qui ont traversé sa vie dans le rire et la bonne humeur... Sa petite sœur, enfant adorée qui aimait tant rire... Que de bons souvenirs !

 

Le deuxième esprit, est l'esprit du Noël présent. Il est jovial, joyeux, avenant, les gens rient à son contact, ils sont gais. Scrooge s'amuse à voir ces gens s'amuser ! Oh, et lui ? Qui est-ce ? Oh, mais c'est Fred, son neveu, celui-là même qui l'a invité à passer la Noël avec lui et sa famille. Le fils unique de la petite sœur adorée. Comme les gens s'amusent à cette fête, comme Fred est jovial, oh et comme il porte un toast à son oncle le revêche pingre : les invités sont dubitatifs, mais Fred a l'air sincère. Tiens, on change de maison. Mais qui est-ce ? Oh, mais c'est Bob, son commis, et sa petite famille. Mon dieu qu'ils sont pauvres mais qu'ils ont l'air heureux ! Ils n'ont rien mais ils ont tout, car ils sont ensemble. Scrooge s'inquiète néanmoins, le petit dernier, Tim, un petit handicapé, n'a pas l'air bien fort sur ses jambes... L'esprit de Noël lui répond que sauf si son successeur change les images, le petit Tim ne devrait pas être en vie au prochain Noël...

 

Le troisième esprit ne dira pas un mot, il se contentera de pointer du doigt ce que Scrooge doit regarder. Cet esprit n'a rien à voir avec les deux précédents. En lui, rien de jovial, rien de joyeux. Il ne montre que la mort. Il montre des gens (blanchisseuse, croque-mort...) qui sont bien heureux car un pingre est mort et ils ont pu récupérer des objets chez lui pour les apporter chez le prêteur sur gages et se faire un peu d'argent, voler un mort ce n'est pas bien, mais l'homme était lui même tellement épouvantable, et de toute façon, il n'y a personne pour le pleurer, personne même pour se rendre compte qu'il est volé. Scrooge court les rues pour apprendre qui est mort, c'était un riche, mais personne n'en parle, tout le monde s'en fiche. Scrooge commence à penser que c'est peut-être lui... Chez son commis, point de pleurs pour Ebenezer Scrooge. Ouf, c'est qu'il n'est pas mort. Oh... mais des pleurs pour Tim, qui vient de nous quitter. Esprit, montre-moi la tombe de cet homme qui est mort. L'esprit montre la tombe. Elle est simple, seule, abandonnée, non entretenue... et au nom d'Ebenezer Scrooge.

 

Scrooge se réveille. Nous sommes le matin du 25 décembre. Il a compris la leçon. Il va être gai et joyeux à partir de maintenant. Et finie la pingrerie ! Il achète une dinde et l'envoie chez son commis, pour que toute la petite famille ait un vrai bon repas. Il court passer la Noël chez son neveu, où il s'amuse. Le 26, quand son commis arrive pour travailler, le pauvre n'y comprend rien : quoi ? Il est en retard de 20mn et pour le punir, Scrooge lui offre une augmentation et lui dit de mettre du charbon pour chauffer ??! C'est le monde à l'envers. Et Scrooge tient parole, il devient gentil, il donne de l'argent aux pauvres, devient un second père pour le petit Tim qui verra encore bien des Noël......

 

Un gentil petit conte, avec une morale bien morale. Un grand classique de la littérature que j'avais déjà vu en dessins-animés (dont la version de Disney avec Picsou dans le rôle de Scrooge) mais que je lis pour la première fois. Je m'attendais à un style lourd, mais non, ça passe tout seul. Bien sûr, on sent que l'écriture n'est pas contemporaine, mais elle est néanmoins assez moderne. J'ai trouvé que c'était assez sympa à lire. Vive les gratuits !!

 

 51N0D9+HrcL

 

 

 

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Commentaires
C
Oh, comme je l'ai aimé, ce livre...D'ailleurs, Dickens, c'est très bien, en vérité, quand on dépasse un peu le côté "classique" de l'écriture.
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